J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne / by herwannperrin

 

Qu'est-ce que 'on les critiques à être charmé par « J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne », je serai preneur de toutes les informations… car après avoir vu hier soir la pièce au Théâtre de la Cité internationale (refait, mais je n'ai pas bien vu ce qui avait refait d'ailleurs), j'hésitai entre me jeter sous le RER où survivre… finalement, je tiens le bon bout mais sincèrement, si honnêtement, j'avais énormément apprécié la mise en scène et le texte de Jean-Luc Lagarce « Derniers remords avant l'oubli » qui avait été donné au théâtre de l'Odéon la saison dernière, autant j'ai été plus que déçu par cette représentation tant au niveau de la mise en scène de Jouanneau qui est plus que minimaliste et manque de fluidité et de spontanéité dans le jeux des actrices qui d'ailleurs sont inégale à mon sens, j'entendais siffloter la mère… quand à une des sœurs, je n'arrivais pas vraiment à croire à ce qu'elle racontait… de plus le texte me semble aborder des questions plus qu'essentielle mais ne fait que les effleurer du bout des lèvres, on reste amusé puis énervé par l'exercice de style auquel le texte amène les actrices…une chose est certaine, c'est que l'on attend que la pluie vienne, où plutôt que le rideau ne tombe… Quelques passages sur les vies des unes et autres étaient néanmoins intéressant, dommage qu'ils n'aient pas été creusé mais dans la mesure où je n'ai pas lu le texte, peut être était-ce réduit à cela…

 

Le synopsis extrait de la pièce par Jean-Luc Lagarce, que vous retrouverez sur le site du Théâtre indique : « Cinq femmes dans la maison, vers la fin de l'été, de la fin de l'après-midi au matin du lendemain, lorsque la fraîcheur sera revenue et que la nuit et ses démons se seront éloignés. Cinq femmes et un jeune homme, revenu de tout, revenu de ses guerres et de ses batailles, enfin rentré à la maison, maintenant, épuisé par la route et la vie ... revenu à son point de départ. Elles tournent autour de ce jeune homme, elles le protègent et se rassurent aussi les unes et les autres. Elles marchent à pas lents, elles chuchotent leur propre histoire, cette absence d'histoire qu'elles vivent depuis qu'il les quitta, et son histoire à lui, sa longue ballade à travers le monde, sa fuite sans but et sans raison. C'est une lente pavane des femmes autour d'un jeune homme endormi. On lutte une fois encore, la dernière, à se partager les dépouilles de l'amour, on s'arrache la tendresse exclusive. On voudrait bien savoir.

Les soeurs et les épouses et les mères encore, et les amantes qu'on oublia et celles qu'on ne voulait pas voir, dont on ne voulait pas comprendre le désir et qui attendent, qui promirent d'attendre et qui le firent, au-delà du raisonnable, qui détruisirent leurs vies, leurs pauvres vies inutiles, à ne rien faire d'autre qu'attendre, en vain, sans autre raison que surveiller la vallée, la route qui descend vers la vallée et dont on perd peu à peu la trace, ... »

 

Comme vous pouvez le constater par le résumé, le thème de l'attente est cher à l'auteur et dans cette attente c'est également les constructions du réel qui sont faites entre souvenir de ce qui était et de ce que l'on veut qu'il soit… attente et synonyme du pourquoi de cette attente et de l'inutile, du non choix de vie et des regrets ou pas, où peut être cette attente n'est-elle pas grand-chose d'autre qu'un paravent derrière lequel on se réfugie, on se conforte dans son absence de choix…. Des thèmes plus qu'intéressant mais qui n'ont que succinctement transpirés